Sud-Kivu: Variole du singe ou Mpox, le Gouverneur Jean-Jacques Purusi Sadiki s’adresse à la population

Sud-Kivu: Variole du singe ou Mpox, le Gouverneur Jean-Jacques Purusi Sadiki s’adresse à la population

COMMUNIQUE OFFICIEL SUR L’EPIDEMIE DE MONKEY POX

Mesdames et Messieurs de la presse,

Chers compatriotes,

Depuis la 39e semaine épidémiologique de l’année 2023 soit le mois de septembre 2023, notre province du Sud-Kivu est confrontée pour la première fois à une épidémie de variole du singe, également connue sous le nom de Monkeypox ou Mpox.

Le premier cas, signalé dans la zone de santé de Kamituga, a été identifié chez une personne ayant sejourné dans la province de la Tshopo. Kamituga est désormais considéré comme l’épicentre de cette épidémie.

Le Monkeypox est une zoonose virale émergente, transmise principalement par les rongeurs et les primates non humains. Bien qu’elle soit endémique dans le nord et le centre de la RDC, cette maladie nécessite une surveillance obligatoire en raison de son potentiel épidémique.

Le Monkey Pox se transmet par contact direct avec des animaux infectés, par la consommation de la viande infectée non cuite, par contact direct d’une personne infectée à une autre, par voie sexuelle, ou encore par des objets contaminés par les liquides corporels (sang. urine, sueur) infectés.

Les premiers signes de cette maladie incluent la fièvre, les céphalées, les douleurs musculaires et les adénopathies (ganglions) principalement au niveau du cou et de la mâchoire. Les éruptions cutanées caractéristiques de Mpox apparaissent d’abord sur le visage, puis se propagent aux paumes des mains, aux plantes des pieds, ainsi qu’aux organes génitaux, aux muqueuses buccales et aux yeux.

Depuis le début de l’année 2024, le Sud-Kivu a déjà notifié 4 784 cas répartis dans 29 zones de santé, dont Kamituga, Nyangezi, Kalehe,
Kadutu, Shabunda, Walungu, Mwenga, Ibanda, Nyantende, Uvira, Itombwe, Kalole, Kitutu, Bagira, Idjwi, Mwana, Mulungu, Bunyakiri, Mubumbano, Kalonge, Miti Murhesa, Kimbi Lulenge, Ruzizi, Nundu,
Katana, Kaziba, Fizi et Lemera.
Malheureusement, 31 décès ont été enregistrés dans 10 zones de santé et 608 cas actifs sont hospitalisés dans les centres de traitement gratuit de Mpox.

Le Mpox est une maladie très contagieuse et se repend três rapidement que les structures sanitaires rapportent en moyenne 350 nouveaux cas par semaine.

Les personnes les plus affectées sont celles dont la tranche d’âge varie entre 15 et 49 ans y compris les enfants surtout dans la Zone de
Santé de Miti-Murhesa. A ce jour, la transmission par voie sexuelle de Mpox représente un risque élevé, pouvant accélérer la propagation de la maladie et compliquer les efforts pour contenir, contrôler et éliminer le Mpox.

Face à cette situation préoccupante, et au vu de l’expansion de la maladie dans les pays limitrophes, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a déclaré l’épidémie de Mpox comme une urgence de santé publique de portée internationale, conformément au Règlement Sanitaire International de 2005, exhortant les nations à intensifier leurs actions.

C’est pour cette raison que je vous invite à renforcer notre vigilance et la surveillance tous azimuts de cette pathologie au risque de connaître sa généralisation sur l’ensemble de notre province.

Sachant que la rentrée scolaire approche, il est impératif de mutualiser nos efforts pour renforcer les mesures sanitaires appropriées afin de prévenir la propagation de cette maladie.

Ainsi, Je vous invite, chers compatriotes, à une collaboration active pour lutter contre cette épidémie en respectant scrupuleusement les précautions d’hygiène universelles et les mesures barrières telles que :

• Éviter les contacts étroits avec les cas suspects, les poignées de main, et les embrassades;
• Laver régulièrement les mains;
• Cuire correctement la viande avant de la consommer.
• Orienter le plus rapidement possible toute personne suspecte ou malade de Mpox vers une structure sanitaire la plus proche pour une prise en charge adéquate. La prise en charge est gratuite dans tous les centres de traitement.


Ces centres de traitement se trouvent :

. À Bukavu : Cliniques Universitaires de Bukavu à Muhanzi;
• À Miti-Murhesa : Centre Hospitalier de Karanda à Kavumu, Centre Pédiatrique de Lwiro et Miti;
• À Uvira : Hôpital Général de Référence d’Uvira;
• À Kamituga : Hôpital Général de Référence de Kamituga;
• À Nyangezi : Hôpital Saint Joseph de Kamanyola;
• À Katana : HGR Katana;
• À Minova, Fizi, Kalehe et Kimbi Lulenge : Hôpitaux Généraux de Référence.

J’appelle la population à ne pas recourir à l’automédication et à d’autres pratiques néfastes susceptibles de compliquer le tableau clinique des malades et conduire au décès de nos compatriotes.

J’exhorte également nos services techniques à intensifier la sensibilisation au respect des gestes barrières et des mesures de prévention.

C’est par ce geste que nous répondrons à l’appel pathétique formulé par Son Excellence Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, Chef de l’État à qui je rends les hommages les plus vibrants pour avoir fait de la santé et du bien-être de sa population l’une de ses priorités.

Je saisis cette occasion pour remercier tous les partenaires qui se sont alignés au plan provincial de riposte à l’épidémie de Mpox et encourage les autres à emboiter les pas car les besoins restent énormes.

Ensemble, protégeons-nous et protégeons les autres.

Je vous remercie.

Fait à Bukavu, le 28 / 08/2024
Prof Jean-Jacques PURUSI SADIKI,
Gouverneur de province.

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